La sophro-analyse est une thérapie de l’approche relaxologique et relationnelle de la sophrologie et de l’association libre.
Le travail consiste à retrouver puis désactiver les événements de l’enfance qui subsistent encore chez l’adulte sous forme de traces génératrices de souffrance.
Il s’agit d’un travail de :
– recherche afin de connaitre et comprendre
– revécu afin d’accepter et exprimer des souvenirs qui comportent un élément de refoulé (événementiel, émotionnel, verbal ou symbolique).
Cette recherche est facilitée par l’hypermnésie, augmentation de la mémoire, état développé par le seuil sophro-liminal.
L’objectif du travail sophro-analytique est multiple
– retrouver les événements significatifs et marquants de notre histoire en favorisant les associations libre et ainsi l’accès aux souvenirs refoulés,
– libérer et accepter les traces émotionnelles des événements significatifs, récents ou très anciens, pour les dépasser,
– désactiver les traumatismes, les événements difficiles et douloureux retrouvés lors d’une séance de revécu,
– aider la personne à se projeter positivement dans son futur afin de mieux intégrer les acquis de la séance.
Les recherches de Freud ont démontré que le conscient ne représente que la partie visible de notre conscience. L’inconscient, la partie immergée, est en fait agissant tant qu’il demeure caché. En émergeant à la conscience, l’inconscient cesse d’être agissant. Mieux le connaitre s’est se diriger vers plus de liberté, c’est renforcer le conscient pour plus d’autonomie.
Tout ce qui est resté de négatif dans le passé et qui n’a pas été conscientisé, exprimé ou accepté, reste présent en nous et influe sur nos comportements, notre corps, nos émotions, et cela souvent à notre insu.
Pour cela, la notion de conscience est primordiale car la thérapie est un travail d’éveil.
Il s’agit de devenir CONSCIENT DE L’INCONSCIENT ET DE CONNAITRE CE QUI EST IGNORE parce que l’inconscient est agissant tant qu’il demeure inconscient.
La sophro-analyse s’effectue dans une relation thérapeute-patient.
Après une relaxation, le sujet allongé laisse venir spontanément, sans recherche consciente, un souvenir ou une impression, un affect qu’il verbalise en s’y associant.
Au fil des séances le patient va découvrir comment s’est structuré son problème, sa souffrance. Grâce à des associations, il établit des liens qui éclairent ses comportement et/ou difficultés présentes ; liens entre sa problématique actuelle et les événements significatifs de son histoire. Il peut alors redéfinir ses modes d’action et devenir plus libre et plus autonome grâce au renforcement du MOI et à la diminution de l’infantilisme.
Le travail sophro-analytique est obtenu grâce aux mouvements oculaires. Ceux-ci aident le patient à reculer dans son histoire et à se reconnecter aux événements qui sont à l’origine de sa souffrance.
La thérapie par les mouvements oculaires
Elle est actuellement reconnue comme étant la méthode la plus efficace et la plus rapide pour le traitement des traumatismes. Mais c’est également une technique « associative » qui permet la mise en place de lien émotionnel présent avec des souvenirs anciens, oubliés ou refoulés. Elle favorise la verbalisation et l’expression émotionnelle. Elle occupe une place prépondérante en thérapie car elle permet après avoir retrouvé un souvenir douloureux en séance de sophro-analyse de désactiver tous les aspects du traumatisme :
– ce que la personne a vu
– ce qu’elle a entendu
– ce qu’elle a ressenti sensoriellement et émotionnellement
– ce qu’elle a pu se dire intérieurement (pensées négatives, croyances, décisions sur sa vie future..).
Durant la séance, le cerveau met en route un système interne de traitement de l’information. Les émotions perdent de leur intensité. Les pensées ou croyances négatives sur soi-même se transforment en affirmations positives. Le souvenir s’éloigne car il est mis en mémoire à long terme.
Les nombreuses prises de conscience tout au long du processus montrent qu’elle est une véritable neurothérapie, car il s’agit bien de permettre au cerveau de digérer l’événement traumatique. Les mouvements oculaires donnent au cerveau le moyen de faire ce qu’il n’a pas réussi à faire dans les heures, les jours ou les semaines qui ont suivi un événement douloureux. Alors qu’en sophro-analyse, la priorité est donnée à la parole, en mouvements oculaires, c’est l’expérience de désactivation qui compte.